lundi 7 mai 2012

Tambien la lluvia


C’est lorsqu’on regarde un filme comme Même la pluie d’Iciar Bolain, qu’on réalise qu’il y a « films » et « films ». Celui-ci fait partie de la catégorie de ceux qui vous marquent, qui ne laissent pas indemnes, qui peuvent même être qualifiés d’utiles.


Même la pluieL’histoire se passe à Cochabamba, 3é plus grande ville de Bolivie, en l’an2000, où une équipe espagnole  vient réaliser un film sur l’asservissement des Indigènes lorsque leurs terres ont  été conquises par les Espagnols. Il y a donc deux histoires qui se croisent,  à deux époques différentes, et pourtant elles ne semblent pas aussi éloignées que ça.

Alors que les Indigènes préféraient être brûlés vifs plutôt que soumis aux Conquistadores, les Boliviens se battent contre la privatisation de leur eau courante et les diktats de la Banque Mondiale et du FMI qui imposent à leur pays cette réforme.

L’équipe du film se retrouve prise dans ce pays en révolte et même s’ils ne sont là que pour leur film, qu’ils n’ont que leur « chef d’œuvre » en tête, leur budget, leur confort, ils s’y retrouvent mêlés…


Même la pluie est un film dur, mais rien de violent n’est montré, tout est coupé juste avant et donc juste laissé supposé. Mais c’est avant tout un film très émouvant qui met en exergue à quel point les hommes vivant à une même époque sur une même planète peuvent avoir des objectifs diamétralement opposés. Alors que pour certains la priorité numéro un est de réaliser un film qui sera un chef d’œuvre immortel, d’autres se battent pour avoir de l’eau…

Toute la force du film est que nous sommes pris dans ces deux histoires, complètement absorbés… Mais personnellement j’en suis ressortie grandie, et j’espère un peu plus lucide et consciente du monde qui nous entoure. Je ne dis pas qu’avec ce film, on a tout compris, mais un petit pas, plus un petit pas…


Nota Bene : je vous le conseille en VO.



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